Les drapeaux sont en berne, la cloche de la Mutte, le cœur battant de Metz, témoin des joies et des peines de notre ville, a sonné pour ALEP, ALEP qui se meure.
Napalm, phosphore, tomcrite, obus, barils de TNT, missiles, bombes à fragmentation, bombes antibunker, bombes chimiques, tirs de snipper, tout l'arsenal de mort conventionnel ou interdit. Sous ce déluge de feu, ALEP disparaît sous nos yeux.
Plus de 300000 tués en Syrie, la destruction massive d'un peuple et d'un pays n'ont pas encore suffi pour arrêter cette BARBARIE.
Au-dessus des ruines flottent les fantômes de tous ces morts, dans leurs yeux vides, l'effroi, l'incompréhension et le désespoir de qui se sait abandonné.
Nous serons à jamais en deuil de ces vies arrachées et le coeur déchiré par la conscience de notre impuissance face au cynisme.
Malgré nous, contre notre volonté, le contrat naturel de fraternité humaine aura été trahi.
Des gravats où seront enfouis une histoire plusieurs fois millénaire, les racines de notre propre histoire, les prémices de notre propre avenir peut-être, la vie renaîtra un jour, il ne faudra pas oublier alors qu'elle se nourrira des larmes et du sang des innocents.
Merci à tous de votre présence, merci à Monsieur le Maire et à la Municipalité de Metz pour sa fidélité aux engagements de la Charte d'Amitié Metz-Alep.