Les voix de la Syrie libre : L’appel de l’opposition démocratique syrienne à la communauté internationale
• Yaihia NANAH, chef du Conseil provincial de la province libre d'Alep (reçu à Metz en juin dernier)
• Qasem SAAD ELDINE, membre et porte-parole du haut-commandement de l'Armée syrienne libre
• Lina SHAWAF, animatrice de la radio libre syrienne Rozana
• Salam KAWAKIBI, directeur adjoint de l'Arab Reform Initiative, professeur associé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• Raphaël PITTI, médecin urgentiste, membre de l’Union des organisations syriennes de secours médicaux, président de Comsyr57
• Jean-Pierre FILIU, professeur d'études moyen-orientales à Sciences-Po Paris
En présence de
• Éric CHEVALLIER, Ambassadeur de France pour la Syrie
• Monzer MAKHOUS, Ambassadeur de la Syrie libre à Paris, représentant pour l'Europe de la Coalition nationale de la révolution et de l'opposition syriennes
Avec le concours de Hala KODMANI, journaliste indépendante, de retour de Syrie.
La politique de fermeté prônée par le président de la République à l’égard du régime de Bachar Al-Assad, qui n’a pas hésité à lancer des attaques au gaz massives contre les populations civiles, a indubitablement favorisé la mise au point d’un plan de contrôle de ses armes chimiques, négociée à Genève entre les Russes et les Américains. Sans la menace d’un recours à la force, qui a convaincu Moscou de faire pression sur Damas et de renouer le dialogue avec Washington, ce plan redeviendra vite lettre morte, comme les accords précédents. Sans préjuger de ses chances de réussite dans un pays à feu et à sang, force est de constater que le dictateur a résolument repris les bombardements et les massacres, les arrestations et les tortures.
Aucune solution politique ne saurait prévaloir si elle ne prend pas en compte les aspirations du peuple syrien et les souffrances qu’il endure depuis deux ans et demi dans sa quête de liberté. Or les seules voix qui n’ont pas été entendues dans ce débat sont celles de l’opposition démocratique de l’intérieur. Luttant pied à pied contre les apologues de la répression et les fanatiques du djihad, elle s’efforce malgré tout de défendre et d’administrer les zones soustraites au contrôle du pouvoir, en tentant de tracer les perspectives d’une société de tolérance et de progrès en Syrie. Ses appels à l’aide peuvent-ils être ignorés ?