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Peu de personnages dans les tableaux d’Alia FARKOUH, et pourtant ceux-ci sont pleins de vie.
Alia délimite dans son champ visuel, des ensembles d’objets, des espaces, qui expriment une présence vivante, une vie silencieuse. Elle n’organise pas ses tableaux comme des natures mortes classiques avec une intention symbolique ou spirituelle. Peut-être a-t-elle une préférence pour des représentations implicites de la réalité, à la façon des iconoclastes byzantins ou des arabes nabatéens. Souvent ses objets sont libérés de la perspective et flottent dans un espace sans volume comme dans les miniatures persanes.
Alia est issue d’une ancienne famille arabe de gens du souk originaires de Homs en Syrie. Elle a commencé à dessiner très jeune et à suivre des cours de peinture sous la direction d’artistes reconnus à Alep, comme le peintre Taleb Yasji, et dans le cadre de ses études pour la licence de français à la faculté d’Alep. Elle a continué à peindre à Alep après son mariage avec Jean-Claude David, puis à Lyon où elle a reçu, et continue à recevoir, des cours de professeurs et d’artistes à l’École Nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (section amateurs). Elle a en même temps préparé sa licence de Langue Arabe à la Faculté de Lyon puis elle a enseigné l’arabe comme titulaire dans le Secondaire et à l’Université Lyon 2, de 1985 à janvier 2010.
Elle peint surtout des objets et des lieux en Provence, à Lyon, en Syrie, et en Chine.
Elle garde aussi le contact avec son pays par les artistes syriens de Lyon comme essentiellement Khalil Hemsork, qu’elle remercie chaleureusement pour ses avis précieux.
Jean-Claude David (CNRS)
Partenariat Baïtona (Metz) et Mains en Or (Lyon)
